Gérer son impatience n’est pas toujours facile. Vous est-il déjà arrivé d’être frustré dans une situation où vous n’avez plus le contrôle ? Ou de faire quelque chose sans réfléchir, sans vous renseigner ou vous former, en fonçant tête première dans ce projet, car vous êtes pressé d’avoir des résultats ? Savoir attendre son heure et prendre son mal en patience n’est pas facile. Que vous mettiez fin à une relation amoureuse parce que vous comprenez que cette relation est toxique pour vous, que vous vous sentiez frustré à cause d’un projet difficile ou simplement que vous soyez bloqué dans les embouteillages, l’impatience est une réaction naturelle lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. Comment gérer son impatience ? C’est justement à cette question que je vais répondre dans cet article.
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Qu’est-ce que l’impatience ?
L’impatience reflète notre difficulté à tolérer la frustration. C’est un état dans lequel nous sommes lorsque nous avons l’illusion que ce qui va ou doit arriver, dans un futur plus ou moins proche, est mieux que ce qu’il se passe dans nos vies, à l’instant T. L’inconvénient majeur de l’impatience est qu’elle crée à la fois de l’attente et de la frustration. Comme vous l’aurez compris le majeur problème de l’impatience, c’est qu’elle nous coupe de l’instant présent. Elle peut également créer de l’intolérance, voir vous rendre désagréable et nuire à vos relations.
Mais, ne vous inquiétez pas, l’impatience est une réaction naturelle qui survient quand les choses ne se déroulent pas comme prévu. Nous avons tous déjà fermé la page blanche d’un site web qui ne se chargeait pas suffisamment vite ou qui tourne dans le vide ! L’impatience est souvent mauvaise conseillère. Elle perturbe malheureusement notre bon sens, elle peut au final nous faire perdre du temps et générer des conflits relationnels. C’est l’image typique du « hamster sur sa roue » qui fonce et croit avancer, en oubliant parfois l’objectif réel. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de contrôler et gérer son impatience. Mais pas de panique, nous allons voir ensemble dans cet article comme gérer son impatience.
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La poule aux œufs d’or : exemple de l’impatience.
Avant cela, laissez-moi vous raconter une histoire qui illustre très bien le problème de l’impatience et que probablement vous avez déjà entendue quand vous étiez plus jeune. C’est l’histoire d’un fermier qui se plaignait constamment que sa poule ne pondait pas d’œuf. Un matin, à sa plus grande surprise, celle-ci a pondu un œuf doré. Puis le lendemain, la magie se reproduit. Le fermier commença à devenir riche, car chaque jour de la semaine sa poule pondait un œuf doré. Un matin, il en voulut plus, sous l’emprise de son impatience et de son envie irrésistible de devenir riche rapidement celui-ci tua la poule. Il lui ouvrit le ventre pour récolter tous les œufs dorés. Mais celle-ci n’avait aucun œuf doré à l’intérieur. À vouloir aller trop vite, le fermier se priva pour l’éternité entière de la chance qui lui avait été offerte.
Cette histoire nous montre que la patience à des vertus. Dans cette histoire, le fermier a énormément de chance : sa poule pond des œufs en or ! Mais le fait d’en vouloir toujours plus le rend impatient. Il refuse de se satisfaire d’une seule ponte par jour, alors même qu’il est le seul à avoir cette aubaine. L’homme devient fou et pense obtenir encore plus en allant chercher directement dans le ventre de l’animal. Mais il n’y trouve rien, car la magie n’opère que lorsque la poule prend le temps de pondre son œuf. Et c’est là tout l’enjeu : savoir patienter pour obtenir ce que l’on souhaite ou mérite. Alors, bien sûr c’est une histoire, mais nombreuses sont les situations de la vie quotidienne semblables à cette histoire… voici quelques astuces qui devraient vous aider à gérer votre impatience.
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Comment gérer son impatience ?
1-Prenez conscience de vos pensées et des signes physiques de l’impatience.
Si vous vous retrouvez dans une situation stressante, prenez conscience des pensées qui soulignent votre impatience. Arrêtez-vous un instant, et observez les signes physiques de votre corps pour voir les sensations que l’impatience procure en vous. Cela peut-être une irritabilité ou de la colère, une agitation au niveau des pieds et des jambes, des mains tendues, une respiration courte, un rythme cardiaque élevé, une tension dans les muscles.
2-Il est important de comprendre les causes de votre impatience.
Réfléchissez au-delà de votre frustration et demandez-vous pourquoi vous ressentez ce que vous ressentez. Peut-être que votre environnement ne se conforme pas à vos attentes que les autres ne se comportent pas comme vous le voulez, que vous n’arrivez pas à maîtriser une nouvelle compétence ou simplement parce que vous ne pouvez pas contrôler vos pensées. Est-ce le besoin de contrôle, l’anxiété liée à l’atteinte de certains objectifs, la pression et votre relation à la pression, la sensation de frustration, le ressenti d’impuissance ? Comprendre la cause psychologique, et comment se manifeste physiquement votre impatience est le premier pas pour s’en libérer.
3-Prenez du recul sur la situation à l’origine de votre impatience.
Quelle est l’importance réelle de l’événement déclencheur de votre impatience ? Nous pouvons parfois être agacés, surtout parce que les choses n’avancent pas comme nous aimerions.
Il est bon de se poser alors quelques questions pour relativiser, prendre du recul, et pouvoir ainsi temporiser et nous détendre dans une forme de lâcher-prise. Quelle est l’importance réelle de cet événement ? Par exemple, si je m’agace contre un camion de livraison qui me bloque la route, la réponse est variable. Si votre irritation a pour motif « je m’agace parce que je suis bloquée, je ne peux pas avancer à cause de ce ***** de livreur qui me coupe la route et ça m’insupporte », ce n’est pas pareil que « je m’agace parce que je dois me rendre d’urgence à l’hôpital pour rejoindre ma femme qui accouche.» Demandez-vous : quel est le véritable impact dans ma vie à 3 mois, 1 an ou 5 ans ? Quelle est l’urgence réelle ? Est-ce qu’il y a une urgence réelle pour vous mettre dans cet état ? Soyez franc avec vous-même.
4-Changez votre point de vue.
Si vous ne pouvez pas changer la situation qui vous rend impatient, le mieux que vous pouvez faire est de changer votre point de vue sur la situation. La plupart des situations qui causent l’impatience sont celles que vous ne pouvez pas changer facilement. Puisque s’il y avait une solution facile, vous l’auriez déjà trouvée. Au lieu de vous concentrer sur vos sensations créées par le manque de contrôle, essayez plutôt de vous concentrer sur les choses que vous pouvez changer comme votre attitude et votre point de vue. Demandez-vous si vous ne pouvez pas trouver quelque chose de positif dans cette situation et concentrez-vous dessus au lieu de vous concentrer sur votre impatience. Au début, trouver le bon côté des choses pourrait être difficile, puisque l’impatience cause de nombreuses émotions négatives, mais en vous concentrant sur quelque chose de positif, vous arriverez à vous sentir mieux.
5- Lâchez prise sur ce que vous ne pouvez pas contrôler.
La plus grande partie de votre impatience provient de la frustration que vous ressentez envers les gens ou les situations qui ne sont pas ce à quoi vous vous attendiez. Acceptez que vous ne puissiez pas faire certaines choses et détachez-vous de vos attentes personnelles. Prenez avec détachement ou humour les petits aléas de la vie et acceptez le fait que les personnes et les situations ne soient jamais exactement comme vous le souhaitez ou comme vous l’avez prévu.
En apprenant à lâcher-prise sur les choses que vous ne contrôlez pas, et à neutraliser votre impatience, vous deviendrez plus calme, plus heureux et plus compréhensif face à cette situation. Quelle que soit la situation frustrante dans laquelle vous vous trouvez, le lâcher-prise et la patience d’attendre vous permettront de regarder objectivement ce que vous vivez, et de ne pas laisser les émotions négatives prendre le dessus sur vous. Comme disait David Allen : La patience est d’accepter que les choses arrivent dans un ordre différent de celui qu’on espérait.
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